
Un roman bref et efficace.
Remarquable dans sa construction, ce récit polyphonique nous embarque à travers quatre monologues dans un univers essentiellement masculin: Vardemann, octobre 1973 - Bicho Souza, décembre 1984 - Miguelito Barrios, juillet 1966 - Folcada, décembre 1959. Ce qui est remarquable c'est cette habileté à poser chaque récit dans son époque, à maîtriser les ellipses tout en tricotant une énigme, un mystère qui ne sera révélé qu'à la dernière phrase. Et encore, il faudra se repasser le film à l'envers, puis à l'endroit pour saisir toute la dimension de ce schéma narratif dont le fil conducteur est un crime passionnel. Du grand art.
À consommer sans modération.
Dernier train pour Buenos Aires, Liana Levi, 2010
Herman Ronsino

Dernier train pour Buenos Aires est le deuxième roman écrit par ce jeune auteur argentin, sociologue, né en 1975 à Chivilcoy. Son premier roman, La Descomposicion, n'a pas encore été traduit en français. Un auteur à suivre, car sa voix semble être une des plus singulières de la littérature argentine actuelle.